Retour sur le dernier rapport du GIEC

Il y a un mois, la 3eme partie du 6eme rapport du GIEC est sortie. A la suite du premier groupe de travail qui décrit l’évolution physique du climat nous rappelant que le réchauffement climatique est dû à 100% aux activités humaines, ces activités ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent depuis au moins 2000 ans, et ces 10 dernières années ont été 1.1°C plus chaudes comparé à 1850-1900. Le deuxième groupe de travail qui se concentre sur l’impact, l’adaptation humaine et notre vulnérabilité face au changement, nous a révélé que 3.3 milliards d’être humains sont exposés à des contextes très vulnérables au changement. Nous en avions déjà parlé dans ce post.

Dans ce troisième volet, nous apprenons tout ce qu’il est possible de faire pour atténuer le changement climatique.

Tout d’abord ce rapport souligne bien l’augmentation d’émissions depuis 2010 dans tous les secteurs, malgré les améliorations dans les processus industriels qui n’ont pas suffit à faire réduire les activités de plus en plus importantes dans l’industrie, l’approvisionnement en énergie, le transport, l’agriculture et le bâtiment (B2). Cette augmentation est inégalement distribuée, et les 10% les plus riches contribuent d’une façon disproportionnée avec une part importante des émissions de GES des ménages (B3).

Mais il reste tout de même de bonnes nouvelles : au moins 18 pays ont maintenu leurs réductions d’émissions de GES pendant plus de 10 ans (B3), le coût d’un grand nombre de technologies à faible émission a chuté continuellement depuis 2010 (B4), il y a eu une expansion conséquente de politiques et de lois pour l’atténuation depuis le précédent rapport du GIEC (2013-2014) qui ont permis d’éviter des émissions et d’investir dans des solutions à faible émissions. Atteindre et maintenir les émissions de GES mondiale à un niveau dit “zéro net “ résulterait à un déclin graduel du réchauffement (C2). Ce rapport est clair, il nous faut agir maintenant si l’on souhaite atteindre un pic d’émissions d’ici 2025 et limiter le réchauffement à 1.5°C d’ici les prochaines décennies : “Global GHG emissions are projected to peak between 2020 and at the latest before 2025 in global modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot and in those that limit warming to 2°C (>67%) and assume immediate action.” Il ne tient qu’à nous de prendre les décisions, et de nombreuses solutions sont déjà là ! Il nous faut arrêter les infrastructures de combustibles fossiles existantes et prévues avant la fin de leur durée de vie (B7). Il existe de nombreuses options de demandes et investissements en technologies à faible émission de GES pour réduire les émissions dans le secteur du transport, comme les véhicules électriques alimentés par de l’électricité à faibles émissions, ou les biocarburants durables par exemple (C8). Il est possible également de modifier son alimentation vers une diète équilibrée, durable en bonne santé en évitant le gaspillage et la surconsommation. (C9/Figure SPM.6). Pour finir, on peut reprendre la citation D1 : Une action climatique accélérée et équitable pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter est essentielle au développement durable.

Pour aborder le sujet plus facilement, nous vous proposons de regarder un résumé en 10 points clefs de @BonPote ainsi que @Pourunreveilecologique Sources